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lundi 29 avril 2013

Les autres.

Je me rends compte que je me suis vachement éloignée des autres, ces derniers ne comprennent pas mes problèmes et les mots qu'ils utilisent pour me consoler et/ou pour m'épauler sont inévitablement stériles. Mais qui sont ces "autres" ? Ce sont surtout des personnes de mon entourage. Depuis cette constatation, j'ai arrêté de me confier, je préfère garder ma souffrance en moi.

C'est là que la thérapie fait son entrée. La dernière remonte à il y a 3 ans. Je l'ai arrêté un peu brutalement, à ma sortie de clinique. Depuis j'accumule le mal-être et la souffrance, il serait peut-être temps de dire tout ce qui est en train de pourrir en moi.

Sur le forum, j'ai posé un topic intitulé "se reconstruire". Et la question est : peut-on se reconstruire seul(e), ou a t'on besoin des autres ? Pour ma part, j'ai cessé de faire confiance aux autres et d'attendre qu'ils me tendent la main pour m'aider. Je choisis de me reconstruire seule, ou alors avec des aides extérieures (psy...).

La solitude, c'est ma meilleure amie, avec elle au moins, je suis sûre de ne pas être déçue.

vendredi 12 avril 2013

Changement de caractère et colère.

Depuis quelques jours, je ne me reconnais plus : mon caractère a subitement changé, et la colère que j'avais enfoui de moi depuis 22 ans s'est soudain mise à sortir telle la lave d'un volcan en activité. Avant je me laissais marcher sur les pieds, mais aujourd'hui c'est moi qui marche sur les pieds des autres.
La colère est comme un poison qui se répand en moi et qui sort à chaque occasion qui se présente. D'un côté je me sens mieux, et de l'autre je me sens mal. Je pense que j'avais besoin de m'affirmer, de reprendre le dessus. Peut-être que le fait que je sois autant en colère signifie que je commence à me rebeller, et à accepter la maladie. La colère fait d'ailleurs partie du deuil, c'est l'une des 4 phases qui le constitue.
J'avais besoin que ça sorte, mieux vaut ça que de l'enfouir au plus profond de soi-même.

Ecorchée vive.

La vie suit son cours et mon fantôme me suit toujours : né d'une relation avortée, il hante mes nuits, se glisse parfois dans mes rêves et est présent à chaque moment de la journée. Je suis fatiguée de souffrir. Dans le deuil, il y a 4 phases, dont la colère. Je crois que ce deuil n'arrivera jamais, bientôt 4 ans que cette relation est finie.  Jamais je ne rencontrerai quelqu'un comme ça, jamais je n'aimerai quelqu'un d'autre comme ça. Cet amour était trop fort, c'était comme une drogue, une drogue dure. Comment peut-on se sentir aussi mal quand on s'est senti aussi vivant ?
Cette histoire, je n'en ai parlé qu'une fois, en clinique lors d'une thérapie, depuis je porte mon fardeau chaque jour qui naît. Bientôt j'entame une nouvelle thérapie, la peur d'en parler est toujours là, la peur d'être jugée aussi. J'ai contribué à détruire cette relation, même si je pensais en fait la sauver. Mais c'est un fait, nous ne marcherons plus ensemble, plus jamais je n'entendrai sa voix, plus jamais je ne verrai son visage, d'ailleurs ses traits commencent déjà à s'effacer de ma mémoire. J'ai lutté pour ne pas sombrer, ma vie n'avait plus aucun sens, alors j'ai commis l'irréparable, j'ai essayé de me donner la mort, la vie sans lui ne rimait à plus rien.
Presque 4 ans après, le deuil n'est pas encore fait, et parfois encore, je rêve de lui, je rêve qu'il revient, et puis je me réveille, ce n'était qu'un rêve, juste un rêve.