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jeudi 28 février 2013

Quand la réalité est trop dure à supporter.

Petite, je m'étais inventé un monde, avec des personnages. Je parlais souvent toute seule. Aujourd'hui je re-glisse dans un monde imaginaire, avec des personnages soigneusement inventés, des situations ... Je vis dans mon monde, je ne fais de mal à personne, c'est juste pour oublier une réalité parfois trop dure à vivre.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose, mais je suis mieux dans mon monde, je peux m'inventer ce que je veux. Sans que personne ne le sache.
Fin du post, je n'ai rien à dire de plus.

lundi 18 février 2013

L'incompréhension.

Toute ma vie avant la maladie, régnait déjà l'incompréhension et les jugements hasardeux. Je dois dire que cette incompréhension a gonflé comme la grenouille dans la fable de La Fontaine. Je crois que c'est l'une des choses les plus dures à vivre dans la maladie, et on sait tous que les choses dures à vivre sont nombreuses dans la maladie psychique.

Je ne suis pas du genre à juger les gens sans les connaître, et pourtant c'et que je subis bien souvent. Mon entourage pourrait se diviser en deux groupes : ceux qui jugent sans connaître, et ceux qui restent ignorants de tout ce que je vis, comme s'ils se fichaient de ma pathologie et de ce que je vis au quotidien.

Ce soir, je ne suis pas très bien, j'en ai plus qu'assez d'essuyer les remarques, les critiques de mon entourage.   
Que des étrangers s'en prennent à moi comme ça, je le conçois un peu mieux, mais que des personnes qui vivent avec moi se permettent ce genre de propos me fait franchement "chier", si je puis me permettre. Je ne pense pas être une personne difficile à vivre, je ne me plains quasiment jamais, je connais même des personnes qui ont une vie tout à fait normale se plaindre plus que moi, c'est dire si c'est absurde. Je garde toujours tout pour moi, je ne me confie presque jamais donc je ne pense pas être une personne chiante qui emmerde tout le monde avec ses problèmes. 

C'est peut-être d'ailleurs pour ça que personne ne me prend au sérieux : je n'ai pas une tête de malade, comme on a pu me le dire, je parle normalement, je ne pleure jamais en public, bref je ne laisse pas transparaître ce que je ressens ni ce qui se passe au quotidien. Mais j'en bave pas mal, heureusement Atoute est là, j'aime beaucoup les gens qui écrivent sur le forum, je me suis attachée à certains et je suis triste quand ils vont mal, j'arrive à ressentir ce qu'ils traversent, sûrement parce que j'ai vécu leurs situations ou que les vis encore aujourd'hui.

Je ne sais que faire pour remédier à l'incompréhension des personnes qui m'entourent. Les envoyer se faire voir ? C'est déjà fait, mais leurs critiques continuent à me faire du mal malgré tout.

dimanche 17 février 2013

Scarifications.

Pendant longtemps, mon échappatoire à la douleur psychique a été la scarification. Aujourd'hui encore j'en porte les marques sur mon avant bras gauche. Pour moi, la douleur psychique était tellement insupportable que je préférais la douleur physique. De plus, à force de le faire, j'étais tombée dans une sorte de dépendance, qui faisait qu'au plus je me scarifiais, au plus j'avais encore envie de le faire.

Au lycée, nous avions piscine : pour ne pas qu'on voit l'état de mes bras, je me scarifiais le ventre, c'était vraiment une sale période. Lame de rasoir, de scie, tout était bon à prendre. Une fois même je me suis coupée au doit et ai écrit avec mon sang.

En chambre d'isolement, j'ai réussi par deux fois à me faire du mal, une fois avec un peigne que j'avais cassé en deux et l'autre fois avec les agrafes qui reliaient plusieurs feuilles. J'avais une imagination débordante pour pouvoir me faire du mal.

Le plus dur a été d'arrêter, cela fait plus d'un an que je n'ai pas tenté de me scarifier. J'ai toujours les marques, il faut dire que parfois c'était assez profond.

Parfois aussi la scarification était aussi une punition, quand je n'avais pas assuré à une interro par exemple.

Je crois m'être sorti de cet engrenage, oui vraiment, c'est un soulagement de ne plus être dépendante de cette chose.

jeudi 14 février 2013

Les médicaments et les "on me dit".

Je suis toujours exaspérée quand je parle des médicaments à mon entourage : combien de fois m'a t'on dit que ça ne servait à rien, que je n'en avais pas besoin. Pour qui se prennent t'ils pour dire des choses pareilles ?

J'ai longtemps été dans le déni de la maladie, je disais que je n'étais pas malade, je prenais mon traitement n'importe comment : soit j'arrêtais tout du jour au lendemain soit je faisais des overdoses. J'ai même écouté ce qu'on me disait, que je serai mieux sans traitement médicamenteux. Le résultat a été catastrophique, aujourd'hui je le dis : si je n'avais pas de traitement, je ne serai peut-être plus là pour en témoigner, car c'est vrai, oui, ma qualité de vie s'est nettement améliorée depuis que j'ai le bon traitement. Même si parfois il y a des rechutes, je sais gérer.

Ma psy m'a dit que j'étais assez autonome au niveau de la médication, je sais reconnaître et analyser les décompensations et ajuster le traitement en conséquence.

Comme quoi il ne faut pas écouter ce que la majorité dit et pense : maintenant je n'écoute que le personnel soignant qui me suit, j'ai confiance en eux et je n'ai jamais eu à le regretter, j'ai accepté la maladie, et le traitement n'est plus une contrainte, comme il a longtemps été autrefois. C'est mon garde fou, ma béquille qui m'aide à vivre à peu près normalement, et surtout beaucoup beaucoup mieux qu'avant !

mercredi 13 février 2013

Un caractère changeant.

J'ai l'impression que mon caractère a changé depuis que je suis malade. Avant j'étais hyper émotive, l'exemple tout con, c'est quand je me fait engueuler par mon moniteur de conduite, il y a quelques temps, j'aurai littéralement craqué devant lui, et bien non maintenant j'encaisse et je n'ai même pas envie de pleurer.

Avant j'étais bavarde, enjouée, aujourd'hui je suis froide et distante, je ne parle plus pour rien dire. Je ne montre pas mes sentiments et mes émotions, j'ai l'impression d'être un robot. Je ne laisse rien transparaître sur mon visage, trop peur qu'on s'en serve contre moi dans l'idée de me nuire. Je ne veux pas qu'on lise en moi comme un livre ouvert, je me cache pour mieux me protéger.

J'ai l'impression d'être plus forte, moins émotive, ça je l'ai dit, mais aussi moins sensible, je vis moins intensément les émotions, ça ne me dérange pas, avant ça en était devenu presque gênant. Je ne me mets jamais en colère, je suis toujours calme, même quand en moi ça bouillonne. Quand j'ai envie de pleurer, je fais en sorte d'être seule pour craquer.

Parfois j'ai l'impression d'être comme anesthésiée, même si je suis plus en phase avec moi même, que j'y vois plus clair, je m'aperçois que j'ai du mal à me rappeler en détail les traumatismes que j'ai vécus, je me rappelle de la douleur, mais tout est si flou, je me demande pourquoi.

mercredi 6 février 2013

Nouvelles fraîches.

La vie continue, l'Abilify me convient toujours bien, même si la pêche que j'avais au début est un peu moins présente. Je suis un peu stressée en ce moment, je passe mon permis dans exactement 15 jours. Cette semaine j'ai appris que l'audience du recours contentieux pour l'AAH sera le 5 mars. Il y a urgence, je n'ai plus de mutuelle et je galère un peu. Surtout depuis les douleurs dans la poitrine et l'épaule gauche que j'ai eu ce week-end. J'ai du faire une prise de sang, qu'on m'a compté en 100% et je vais devoir aller voir un cardiologue pour des examens complémentaires.

Au final, ça ne va pas si mal que ça, l'apragmatisme, ma grosse bête noire s'efface peu à peu.