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lundi 9 décembre 2013

Angoisses et ajustement du traitement.

Suite à mes crises d'angoisses, j'ai pu avoir un rendez-vous psy en urgence, et ce dernier a ajusté mon traitement : augmentation de l'Abilify + mise en place de l'Atarax pour les angoisses. 
Malgré le traitement, j'ai refait une grosse crise samedi soir, sans raison (tiens donc, comme d'habitude) tout ça pour dire que j'en peux plus. J'angoisse pour des conneries, parfois je sais même pas pourquoi .

Là j'attends de recevoir mon dossier médical d'AAH rempli par mon psy pour voir ce qu'il dit, histoire d'être fixée.

jeudi 14 novembre 2013

Je patauge dans le noir.

L'hiver sera bientôt là et le moral n'y est pas, avec le temps et les longues nuits, je dois dire que ce n'est pas le top du top en ce moment.

J'ai fait une expérience bizarre, je me sentais à la fois euphorique et désespérée, deux états contradictoires, up and down. Ca  a bien duré quelques jours.

Les crises d'angoisses sont passées, quelques angoisses persistent pourtant. Je me demande si je ne vais pas prendre un RDV avec un psy dans le privé, celui qui me suit dans le public ne m'accorde qu'un entretien tous les 36 du mois et ce pendant un temps limité, pas le top quand on va mal. Hélas, là où j'habite il y a peu de psychiatres qui exercent, j'ai bien peur de me battre contre un mur.

Je passe de longues nuits à essayer de me ressourcer, je dors beaucoup pour essayer d'oublier. Parfois j'ai des envies de boire, alors que je n'aime pas et ne touche presque jamais à l'alcool. J'ai aussi arrêté de fumer il y a de ça 3 jours, dur dur de tenir mais je sais que c'est le mieux pour ma santé.


lundi 21 octobre 2013

Au bout du rouleau.

Je me tape un méga délire de barge sur mes voisins, d'ailleurs, j'ose à peine écrire cela, au cas où on ne sait jamais s'ils lisaient mon blog. Je suis constamment angoissée chez moi et je ne me sens pas en sécurité, c'est le comble quand on pense qu'il y a moins de risques qu'il arrive quelque chose que dehors. Psychologiquement je suis en train de craquer, entre ça et mon apragmatisme qui ne s'arrange guère, je ne sais plus quoi faire.

Heureusement, je vais rencontrer mon nouveau psy dans 2 semaines, je ne sais pas à quoi m'attendre, une augmentation de traitement ? C'est ce qu'a laissé sous entendre mon infirmière. J'ai l'impression de me retrouver au tout début de la maladie, toutes les batailles gagnées, je dois les recommencer.

dimanche 22 septembre 2013

Loisirs.

Il est loin le temps où j'étais musicienne, où je jouais dans un orchestre d'harmonie, dessinais, écrivais, composais. J'ai néanmoins le désir de m'y remettre, je peux m'aménager un coin avec mon clavier et mon chevalet, histoire d'exprimer tout ce qu'il y a en moi par le biais de la musique, du dessin et de l'écriture.

Ca me fait bizarre de me dire qu'il fût un temps où j'étais active, où je m'investissais à fond dans ce que je faisais. Je ne sais pas si c'est à cause de mes troubles cognitifs, mais j'ai du mal à lire ou à jouer de la musique. Ca finira par revenir j'espère. C'est plutôt chouette comme passe temps toutes ces petites activités que j'avais.

Peut-être est ce aussi à cause d'une démotivation qui apparaît vite, je me lasse de beaucoup de choses, je n'ai parfois pas le temps de commencer une activité que je passe déjà à autre chose. On verra bien comment ça évolue, après tout j'ai tout le temps devant moi.

Crises d'angoisse, dépression, arrêt de l'Abilify.

Je viens de passer une semaine assez éprouvante, avec des crises d'angoisse qui m'ont beaucoup fatiguée. J'ai le moral assez bas et suis plus apragmatique que d'habitude.

Mon nouveau suivi au CMP se passe bien, demain je rencontre mon infirmière référente, et je vais au CATTP pour une présentation, normalement, je devrai faire quelques activités, genre de la relaxation, l'idée me plait assez je dois dire.

Sinon, je compte arrêter l'Abilify, on me l'avait prescrit pour l'apragmatisme et les symptômes négatifs en général. Je ne vois aucune amélioration, alors à quoi bon continuer ? J'en parlerai demain avec ma nouvelle infirmière. En ce qui concerne l'apragmatisme, ça a empiré, il y avait eu une petite amélioration il y a queques semaines, et tout s'est cassé la figure il y a peu.

J'ai l'impression de ne pas avancer, de reculer même, je ne suis décidément pas dans de bonnes dispositions pour quoi que ce soit en ce moment. J'ai repris contact avec une personne que j'aurai mieux fait d'oublier. A croire que j'aime me faire du mal. Tant pis, maintenant c'est fait, et il est grand temps de tourner la page.






dimanche 1 septembre 2013

Des nouvelles après mon déménagement.

J'ai déménagé il y maintenant une semaine. Pour l'instant je m'acclimate bien, rien à voir avec mon dernier déménagement. Demain je vais au CMP pour qu'ils me trouvent un ou une psychiatre. Je vais prendre le bus et découvrir un peu la ville, je suis un peu anxieuse à l'idée de cette sortie toute seule.

Je vais demander si je peux prendre le Xeroquel le matin au lieu du soir aussi, j'espère qu'ils me trouveront aussi une petite activité pour que je puisse rencontrer du monde. Dans deux semaines, je rentre dans ma famille pour le grand repas annuel et pour récupérer mon chat et le ramener dans son nouveau chez lui.

J'ai parfois quelques petites pensées délirantes, mais dans l'ensemble, ça va. Grande décision aussi, je vais arrêter de fumer, je pense demander au CMP de me conseiller un tabacologue, sans aide je ne pense pas y arriver seule.

Voilà voilà pour les nouvelles, j'espère que je vais continuer à bien m'acclimater à ma nouvelle vie.

dimanche 18 août 2013

Accepter la maladie.

Comment accepter la maladie quand on a que 22 ans et qu'on avait des rêves plein la tête ? Je n'ai pas eu le choix. Tous mes rêves ont été brisés. Comment peut-on avancer si on a pas fait le deuil de notre vie d'avant, et si on a pas accepté la maladie ? Pour moi, on ne peut pas. Pour avancer, je suis obligée de faire avec, j'essaie de me reconstruire, de faire des projets,  j'ai de nouveaux rêves. Petit à petit, je trace mon chemin, j'aurai tellement voulu avoir tout ce que je voulais, mais la vie en a décidé autrement.

Je crois qu'avec la maladie, j'ai atteint un certain degré de sagesse, je prends mieux soin de moi, je sais où sont mes barrières et mes limites, tant au niveau physique que psychique. Je reconnais chaque signe de rechute, je sais demander de l'aide, agir avant qu'il y ait une catastrophe.

J'ai longtemps rejeté l'idée que je n'avais pas besoin d'un traitement médicamenteux, aujourd'hui, je remercie ce dernier, car sans lui je ne sais pas si je serai encore de ce monde. Il y a Atoute aussi, sans les forumeurs, je serai vraiment seule au monde. J'ai arrêté de me plaindre pour n'importe quoi, je déteste ces gens qui se plaignent que l"hiver il fait trop froid, et que l'été il fait trop chaud, jamais contents quoi.

Je profite de chaque jour pour en apprendre plus sur moi et sur les autres qui m'entourent. J'accepte la maladie, elle fait partie de moi.

lundi 12 août 2013

Le chemin que j'ai accompli.

Il y a 3 ans, je n'étais plus que l'ombre de moi-même : suicidaire, avec une humeur carrément dépressive, j'étais désespérée. On a dû me "confisquer" mon traitement car je faisais n'importe quoi avec. J'étais vraiment au plus mal, aucun médicament ne marchait.
Heureusement, les médecins ont fini par comprendre que je répondais pas aux AD, on m'a donné des neuroleptiques, et je dois dire qu'avec celui que j'ai actuellement, mon humeur est plus stable, plus de montagnes russes.
Certains disent que les médicaments sont juste "des béquilles", mais moi ils m'ont sauvé la vie. A force de faire de TS, on m'avait dit qu'un jour je finirai par y rester, j'étais tellement mal que j'étais incapable de faire quoi que ce soit. Bien sûr, il y a des jours où je suis déprimée, mais moins intensément qu'auparavant.
Dans la vie, rien n'est figé, on peut remonter la pente même si l'on pense que c'est impossible. Moi aussi je pensais être un cas désespéré, que je ne m'en sortirai jamais. J'ai vu des personnes qui malheureusement n'ont pas eu la chance de s'en tirer, et je pense à la chance que j'ai de m'en être plutôt bien sorti. On peut toujours inverser la donne. Ceci est un message d'espoir pour toute personne dans la souffrance psychique, on peut tous s'en sortir, je le crois vraiment.

lundi 22 juillet 2013

La vie est une succession de deuils.

Je trouve que dans ma courte vie, j'ai déjà pas mal vécu l'expérience du deuil : le deuil d'un membre de ma famille décédé, le deuil d'une relation qui s'est mal terminée, le deuil de la maladie aussi.
Ce n'est jamais facile de faire le deuil de quelque chose, quelque soit l'âge que l'on a. Pour y arriver, il faut beaucoup de patience, de courage et de temps.

Le deuil de la maladie est chez moi en cours, je dois tirer un trait sur une vie "on ne peut plus normale", parce que plus jamais je n'aurai la vie de "Monsieur ou Madame tout le monde". Mon ancienne vie me manque, et j'essaie de tout faire pour que tout redevienne comme avant. Malgré cela, je sais que plus rien ne sera jamais pareil, je dois, et je devrai composer avec la maladie, ce poids ((parfois) si lourd à porter.

Un autre deuil que je n'ai pas fait, c'est celui d'une relation avec un garçon qui représentait tout pour moi : cette relation s'est très mal terminée et j'en ai subi et payé les conséquences. Aujourd'hui encore, je pense à lui et j'ai mal quand je me souviens des bons comme des mauvais souvenirs. J'ai essayé de l'oublier, mais rien n'y fait, je l'ai dans la peau, et rien ni personne ne pourra effacer ce qui s'est passé entre nous.

Bref, tout ça pour dire que, la vie est une succession de deuils, la mort de quelqu'un, la mort d'une relation et j'en passe. Il faut essayer de s'en sortir, parce que dans la vie, il n'y a pas que les deuils, il y a aussi de belles choses, comme les naissances, les petits bonheurs, les petits plaisirs ...

lundi 1 juillet 2013

Solitude et fatigue.

Je crois que l'une des plus difficiles dans la maladie, c'est la solitude. Je n'ai que deux amis : la télé et le forum. J'aimerai bien rencontrer du monde et me faire des amis dans ma nouvelle ville en septembre. Il est aussi prévu que je trouve une formation et que je fasse le service civique en attendant. Je rêve d'un ami à qui parler, avec qui pouvoir déconner et oublier le temps. Je n'ai pas grand monde à qui me confier, une famille qui ne comprend pas, pas d'amis réels.

 En ce moment je suis très fatiguée, à cause du traitement, je me sens vidée, peut-être est-ce aussi parce que je ne vois pas de lendemain. Je pense à lui souvent, mon passé me rattrape, j'ai tellement mal et personne à qui le dire.

L'Abilify ne fait toujours pas effet, demain je crois que je vais appeler mon infirmière pour lui dire que je suis trop mal.


vendredi 28 juin 2013

Baisse de moral et augmentation des symptômes négatifs.

Dans un post précédent, j'expliquais ma difficulté à faire le deuil d'une relation qui m'avait été chère. Après près de 4 sans en avoir parlé à pratiquement personne, lors d'une consultation avec ma psychologue, j'ai tout lâché, enfin ce dont j'ai le souvenir car il y a de grosses zones d'ombres dans mon passé.
Cela a eu pour conséquence de me soulager sur le moment, puis ensuite de me faire déprimer encore plus.

Quand je vois la réalité en face, je ne suis plus moi, ce n'est plus moi. Je ne me lève jamais avant 11H, je suis tout le temps fatiguée, j'ai de plus en plus de mal à assumer le quotidien, je me renferme sur moi-même, je ne suis plus que l'ombre de moi-même.

L'augmentation de l'Abilify n'a pas eu les effets escomptés, je suis une loque, je laisse défiler les heures sans rien faire, parfois je pense à la mort.

mercredi 22 mai 2013

Confiance envers le personnel soignant, le traitement.

Il n'est pas toujours facile de faire confiance à un médecin psychiatre, notamment sur la question du traitement : qu'est ce qui est mieux pour moi ? Au début, on se dit : mais comment une personne étrangère peut savoir ce dont j'ai besoin.

Si je n'ai confiance en personne, il subsiste deux ou trois personnes pour qui j'ai donné cette dernière : ma psychiatre et mon infirmière. Lors des changements de traitements, j'ai souvent douté quant à l'efficacité d'une ou plusieurs molécules, quand je lisais les notices des médicaments, je me disais que ça allait planter, les effets secondaires me faisaient plus que peur.

Aujourd'hui je peux le dire, j'ai bien fait de faire confiance à ma psychiatre, j'ai un très bon traitement, ce n'est pas le Nirvana, mais j'ai beaucoup gagné en qualité de vie, et quoi qu'en dise mon entourage, OUI les médicaments servent à quelque chose ! Je suis toujours apragmatique, même si cela va un peu mieux, ce n'est pas encore ça, mais pour le reste c'est un soulagement : mon humeur va mieux, il y a bien longtemps que je ne me suis pas fait du mal.
Parfois quand un moment de stress survient, je sais que la rechute n'est pas loin, mais je fais confiance à ma psy et tout rentre généralement dans l'ordre.

Non, il n'est pas facile de faire confiance au personnel soignant, il arrive que l'on tombe sur des médecins peu compétents, maniant les molécules peu scrupuleusement, et bien des fois on peut en souffrir. Ils ont beau avoir fait plus de 10 ans d'études, ce sont des être humains, et l'être humain n'est pas parfait, c'est peut-être ça qui fait que parfois la confiance n'est pas là.

lundi 29 avril 2013

Les autres.

Je me rends compte que je me suis vachement éloignée des autres, ces derniers ne comprennent pas mes problèmes et les mots qu'ils utilisent pour me consoler et/ou pour m'épauler sont inévitablement stériles. Mais qui sont ces "autres" ? Ce sont surtout des personnes de mon entourage. Depuis cette constatation, j'ai arrêté de me confier, je préfère garder ma souffrance en moi.

C'est là que la thérapie fait son entrée. La dernière remonte à il y a 3 ans. Je l'ai arrêté un peu brutalement, à ma sortie de clinique. Depuis j'accumule le mal-être et la souffrance, il serait peut-être temps de dire tout ce qui est en train de pourrir en moi.

Sur le forum, j'ai posé un topic intitulé "se reconstruire". Et la question est : peut-on se reconstruire seul(e), ou a t'on besoin des autres ? Pour ma part, j'ai cessé de faire confiance aux autres et d'attendre qu'ils me tendent la main pour m'aider. Je choisis de me reconstruire seule, ou alors avec des aides extérieures (psy...).

La solitude, c'est ma meilleure amie, avec elle au moins, je suis sûre de ne pas être déçue.

vendredi 12 avril 2013

Changement de caractère et colère.

Depuis quelques jours, je ne me reconnais plus : mon caractère a subitement changé, et la colère que j'avais enfoui de moi depuis 22 ans s'est soudain mise à sortir telle la lave d'un volcan en activité. Avant je me laissais marcher sur les pieds, mais aujourd'hui c'est moi qui marche sur les pieds des autres.
La colère est comme un poison qui se répand en moi et qui sort à chaque occasion qui se présente. D'un côté je me sens mieux, et de l'autre je me sens mal. Je pense que j'avais besoin de m'affirmer, de reprendre le dessus. Peut-être que le fait que je sois autant en colère signifie que je commence à me rebeller, et à accepter la maladie. La colère fait d'ailleurs partie du deuil, c'est l'une des 4 phases qui le constitue.
J'avais besoin que ça sorte, mieux vaut ça que de l'enfouir au plus profond de soi-même.

Ecorchée vive.

La vie suit son cours et mon fantôme me suit toujours : né d'une relation avortée, il hante mes nuits, se glisse parfois dans mes rêves et est présent à chaque moment de la journée. Je suis fatiguée de souffrir. Dans le deuil, il y a 4 phases, dont la colère. Je crois que ce deuil n'arrivera jamais, bientôt 4 ans que cette relation est finie.  Jamais je ne rencontrerai quelqu'un comme ça, jamais je n'aimerai quelqu'un d'autre comme ça. Cet amour était trop fort, c'était comme une drogue, une drogue dure. Comment peut-on se sentir aussi mal quand on s'est senti aussi vivant ?
Cette histoire, je n'en ai parlé qu'une fois, en clinique lors d'une thérapie, depuis je porte mon fardeau chaque jour qui naît. Bientôt j'entame une nouvelle thérapie, la peur d'en parler est toujours là, la peur d'être jugée aussi. J'ai contribué à détruire cette relation, même si je pensais en fait la sauver. Mais c'est un fait, nous ne marcherons plus ensemble, plus jamais je n'entendrai sa voix, plus jamais je ne verrai son visage, d'ailleurs ses traits commencent déjà à s'effacer de ma mémoire. J'ai lutté pour ne pas sombrer, ma vie n'avait plus aucun sens, alors j'ai commis l'irréparable, j'ai essayé de me donner la mort, la vie sans lui ne rimait à plus rien.
Presque 4 ans après, le deuil n'est pas encore fait, et parfois encore, je rêve de lui, je rêve qu'il revient, et puis je me réveille, ce n'était qu'un rêve, juste un rêve.

jeudi 28 février 2013

Quand la réalité est trop dure à supporter.

Petite, je m'étais inventé un monde, avec des personnages. Je parlais souvent toute seule. Aujourd'hui je re-glisse dans un monde imaginaire, avec des personnages soigneusement inventés, des situations ... Je vis dans mon monde, je ne fais de mal à personne, c'est juste pour oublier une réalité parfois trop dure à vivre.
Je ne sais pas si c'est une bonne chose, mais je suis mieux dans mon monde, je peux m'inventer ce que je veux. Sans que personne ne le sache.
Fin du post, je n'ai rien à dire de plus.

lundi 18 février 2013

L'incompréhension.

Toute ma vie avant la maladie, régnait déjà l'incompréhension et les jugements hasardeux. Je dois dire que cette incompréhension a gonflé comme la grenouille dans la fable de La Fontaine. Je crois que c'est l'une des choses les plus dures à vivre dans la maladie, et on sait tous que les choses dures à vivre sont nombreuses dans la maladie psychique.

Je ne suis pas du genre à juger les gens sans les connaître, et pourtant c'et que je subis bien souvent. Mon entourage pourrait se diviser en deux groupes : ceux qui jugent sans connaître, et ceux qui restent ignorants de tout ce que je vis, comme s'ils se fichaient de ma pathologie et de ce que je vis au quotidien.

Ce soir, je ne suis pas très bien, j'en ai plus qu'assez d'essuyer les remarques, les critiques de mon entourage.   
Que des étrangers s'en prennent à moi comme ça, je le conçois un peu mieux, mais que des personnes qui vivent avec moi se permettent ce genre de propos me fait franchement "chier", si je puis me permettre. Je ne pense pas être une personne difficile à vivre, je ne me plains quasiment jamais, je connais même des personnes qui ont une vie tout à fait normale se plaindre plus que moi, c'est dire si c'est absurde. Je garde toujours tout pour moi, je ne me confie presque jamais donc je ne pense pas être une personne chiante qui emmerde tout le monde avec ses problèmes. 

C'est peut-être d'ailleurs pour ça que personne ne me prend au sérieux : je n'ai pas une tête de malade, comme on a pu me le dire, je parle normalement, je ne pleure jamais en public, bref je ne laisse pas transparaître ce que je ressens ni ce qui se passe au quotidien. Mais j'en bave pas mal, heureusement Atoute est là, j'aime beaucoup les gens qui écrivent sur le forum, je me suis attachée à certains et je suis triste quand ils vont mal, j'arrive à ressentir ce qu'ils traversent, sûrement parce que j'ai vécu leurs situations ou que les vis encore aujourd'hui.

Je ne sais que faire pour remédier à l'incompréhension des personnes qui m'entourent. Les envoyer se faire voir ? C'est déjà fait, mais leurs critiques continuent à me faire du mal malgré tout.

dimanche 17 février 2013

Scarifications.

Pendant longtemps, mon échappatoire à la douleur psychique a été la scarification. Aujourd'hui encore j'en porte les marques sur mon avant bras gauche. Pour moi, la douleur psychique était tellement insupportable que je préférais la douleur physique. De plus, à force de le faire, j'étais tombée dans une sorte de dépendance, qui faisait qu'au plus je me scarifiais, au plus j'avais encore envie de le faire.

Au lycée, nous avions piscine : pour ne pas qu'on voit l'état de mes bras, je me scarifiais le ventre, c'était vraiment une sale période. Lame de rasoir, de scie, tout était bon à prendre. Une fois même je me suis coupée au doit et ai écrit avec mon sang.

En chambre d'isolement, j'ai réussi par deux fois à me faire du mal, une fois avec un peigne que j'avais cassé en deux et l'autre fois avec les agrafes qui reliaient plusieurs feuilles. J'avais une imagination débordante pour pouvoir me faire du mal.

Le plus dur a été d'arrêter, cela fait plus d'un an que je n'ai pas tenté de me scarifier. J'ai toujours les marques, il faut dire que parfois c'était assez profond.

Parfois aussi la scarification était aussi une punition, quand je n'avais pas assuré à une interro par exemple.

Je crois m'être sorti de cet engrenage, oui vraiment, c'est un soulagement de ne plus être dépendante de cette chose.

jeudi 14 février 2013

Les médicaments et les "on me dit".

Je suis toujours exaspérée quand je parle des médicaments à mon entourage : combien de fois m'a t'on dit que ça ne servait à rien, que je n'en avais pas besoin. Pour qui se prennent t'ils pour dire des choses pareilles ?

J'ai longtemps été dans le déni de la maladie, je disais que je n'étais pas malade, je prenais mon traitement n'importe comment : soit j'arrêtais tout du jour au lendemain soit je faisais des overdoses. J'ai même écouté ce qu'on me disait, que je serai mieux sans traitement médicamenteux. Le résultat a été catastrophique, aujourd'hui je le dis : si je n'avais pas de traitement, je ne serai peut-être plus là pour en témoigner, car c'est vrai, oui, ma qualité de vie s'est nettement améliorée depuis que j'ai le bon traitement. Même si parfois il y a des rechutes, je sais gérer.

Ma psy m'a dit que j'étais assez autonome au niveau de la médication, je sais reconnaître et analyser les décompensations et ajuster le traitement en conséquence.

Comme quoi il ne faut pas écouter ce que la majorité dit et pense : maintenant je n'écoute que le personnel soignant qui me suit, j'ai confiance en eux et je n'ai jamais eu à le regretter, j'ai accepté la maladie, et le traitement n'est plus une contrainte, comme il a longtemps été autrefois. C'est mon garde fou, ma béquille qui m'aide à vivre à peu près normalement, et surtout beaucoup beaucoup mieux qu'avant !

mercredi 13 février 2013

Un caractère changeant.

J'ai l'impression que mon caractère a changé depuis que je suis malade. Avant j'étais hyper émotive, l'exemple tout con, c'est quand je me fait engueuler par mon moniteur de conduite, il y a quelques temps, j'aurai littéralement craqué devant lui, et bien non maintenant j'encaisse et je n'ai même pas envie de pleurer.

Avant j'étais bavarde, enjouée, aujourd'hui je suis froide et distante, je ne parle plus pour rien dire. Je ne montre pas mes sentiments et mes émotions, j'ai l'impression d'être un robot. Je ne laisse rien transparaître sur mon visage, trop peur qu'on s'en serve contre moi dans l'idée de me nuire. Je ne veux pas qu'on lise en moi comme un livre ouvert, je me cache pour mieux me protéger.

J'ai l'impression d'être plus forte, moins émotive, ça je l'ai dit, mais aussi moins sensible, je vis moins intensément les émotions, ça ne me dérange pas, avant ça en était devenu presque gênant. Je ne me mets jamais en colère, je suis toujours calme, même quand en moi ça bouillonne. Quand j'ai envie de pleurer, je fais en sorte d'être seule pour craquer.

Parfois j'ai l'impression d'être comme anesthésiée, même si je suis plus en phase avec moi même, que j'y vois plus clair, je m'aperçois que j'ai du mal à me rappeler en détail les traumatismes que j'ai vécus, je me rappelle de la douleur, mais tout est si flou, je me demande pourquoi.

mercredi 6 février 2013

Nouvelles fraîches.

La vie continue, l'Abilify me convient toujours bien, même si la pêche que j'avais au début est un peu moins présente. Je suis un peu stressée en ce moment, je passe mon permis dans exactement 15 jours. Cette semaine j'ai appris que l'audience du recours contentieux pour l'AAH sera le 5 mars. Il y a urgence, je n'ai plus de mutuelle et je galère un peu. Surtout depuis les douleurs dans la poitrine et l'épaule gauche que j'ai eu ce week-end. J'ai du faire une prise de sang, qu'on m'a compté en 100% et je vais devoir aller voir un cardiologue pour des examens complémentaires.

Au final, ça ne va pas si mal que ça, l'apragmatisme, ma grosse bête noire s'efface peu à peu.

mardi 15 janvier 2013

Des nouvelles depuis le temps.

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas écrit ici.
J'ai commencé un nouveau traitement pour lutter contre l'apragmatisme : l'Abilify. J'ai l'impression d'être plus dynamique, et d'avoir plus d'énergie surtout pour faire les choses. Ca me fait un peu bizarre car je ne m'attendais pas à de tels résultats à vrai dire.
J'ai fait une petite rechute pendant les fêtes, je pense que c'était dû au stress du code. En ce moment je prends des leçons de conduite et je suis pas mal angoissée.

Demain je retourne au centre expert schizophrénie pour un bilan après 6 mois. J'espère que ça va bien se passer.