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mardi 11 décembre 2012

Solitude.

Depuis mon adolescence, je cultive ma solitude. Même si j'avais des ami(e)s, j'étais souvent seule en réalité. Au bout d'un moment, on apprend à faire avec, même si ce n'est pas toujours facile.
Pour moi, il y a deux types de solitude : La première, je l'appellerai, la solitude "physique" : c'est le fait d'être seul(e), de n'avoir aucune compagnie. La deuxième, c'est être seul(e) dans sa tête, alors qu'on a une présence physique. Je suis souvent seule avec mes angoisses, ma nostalgie, et parfois avec mes questions.

La première définition de la solitude ne me gêne pas trop si cela ne dure pas trop longtemps. J'aime beaucoup passer mes après-midis seule avec pour compagnie mon chat qui dort dans son coin et le bruit de la télé. Parfois, je vais sur mon banc préféré à quelques rues de chez moi. J'aime détailler les nombreux charmes de ces maisons des années 30. Je me pose et je regarde l'animation de la rue : les voitures qui passent, les passants qui passent : la vieille dame qui promène son chien, le jeune homme qui fait son footing ... J'aime ce moment de répit.

Lorsque je suis seule, j'aime regarder la télé ou écouter de la musique, ce sont de bien bonnes compagnies : Je n'ai pas à leur faire la conversation, je n'ai aucun reproche ou critique. Ce sont de vrais moments de détente. Certaines personnes vivent très mal la solitude et l'isolement. Pour ma part, c'est mon quotidien et je l'accepte. Quand on est seul(e), on peut se faire de petits plaisirs, comme faire un gâteau ou encore prendre un bain moussant. Avant la maladie, j'étais musicienne, je composais pas mal de morceaux sur mon synthé, j'écrivais aussi pas mal de poèmes et je dessinais parfois aussi. Ce sont des choses que je ne fais plus trop maintenant, on me dit que c'est dommage, oui certes, mais peut-être qu'un jour cela reviendra.

Après tout, tout peut changer.

dimanche 18 novembre 2012

Ce que le forum schizo Atoute m'apporte.

L'isolement, le manque de compréhension et de tolérance de mes proches ainsi que la pression permanente qu'ils me font subir, m'ont poussé à rechercher de la compagnie et du soutien ailleurs.

En atterrissant sur Atoute, je ne me doutais pas que j'allais avoir autant de soutien et de réconfort. Etre obligée de chercher du réconfort ailleurs en dit long sur l'attitude de mes proches.

Sur Atoute, j'ai rencontré des personnes attachantes, j'ai pu prendre connaissance des expériences des autres forumeurs. J'ai appris à connaître ma maladie et à relativiser. Dès que j'ai un problème il y a toujours quelqu'un pour me réconforter et pour me faire relativiser. J'ai vraiment beaucoup appris grâce au forum, j'ai l'impression d'y avoir ma place, de ne pas être rejetée comme je le suis dans la société, je suis comprise, et ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule dans la galère.

Alors à tous les Atoutiens qui passent par là, un grand merci à vous.

samedi 17 novembre 2012

Une bonne période.

Depuis quelques jours, tout semble s'apaiser. J'ai retrouvé le sommeil, pas de décompensation à l'horizon, les choses ont l'air de se tasser. La mise en place d'un petit emploi du temps pour planifier mes journée semble bien se dérouler : j'arrive à peu près à m'y tenir pour le moment. Une chose à la fois bien sûr, le but est de ne pas me submerger de tâches mais de reprendre certaines bonnes habitudes.

J'attends ma convocation au tribunal de l'incapacité pour la révision de mon dossier (l'AAH m'a été refusé en août dernier). J'espère que ça marchera cette fois. En attendant, je vais tout les jours à mes leçons de code, je devrai le passer mi-décembre. Le stress monte, mais j'ai hâte de l'avoir pour recommencer les leçons de conduite, c'est l'une des choses qui me motive en ce moment.


jeudi 18 octobre 2012

La vie continue malgré tout.

La peur de l'avenir est toujours aussi grande. La maladie va t'elle évoluer ? En ce moment les pensées suicidaires sont omniprésentes. J'ai besoin de parler, mais à part me mettre la pression ou minimiser ma souffrance ( ce qui me fait culpabiliser entre autre), mon entourage ne me renvoie pas une image positive. A chaque rendez-vous avec la psy ou l'infirmière, je n'ose pas parler de tout ça, peur de me mettre à pleurer, et quand je pleure c'est parti pour un bon moment. Je me rappelle de ma première hospitalisation, le psychiatre m'avait dit que j'avais de sacrées glandes lacrymales. Puis il y a eu le Valium et j'ai arrêté de pleurer. Les infirmières me demandaient ce qui me ferait plaisir, je leur disais que je voulais seulement rentrer chez moi. La belle affaire, ce n'est pas après avoir voulu se suicider qu'on nous lâche la grappe comme ça.

Je sens que si je continue à tout garder pour moi, je vais exploser, et ce sera une autre overdose de médicaments, d'ailleurs mes TS, ça a toujours été de manière impulsive, de manière non réfléchie. Je me retrouve face à un mur, pas de sorties possibles. L'idée d'être à nouveau hospitalisée ne me fait même pas peur, ça me rassure plutôt.

Comment ai-je pu en arriver là ?

lundi 15 octobre 2012

Tombée dans un trou noir.

J'ai en ce moment pas mal de problèmes persos. Ma famille déchirée, dans une guerre incessante qui dure maintenant plus de 3 ans. J'ai beaucoup de mal à me remettre de ce que j'ai appris ce week-end. J'ai l'impression d'être dans une impasse, pas possible de faire demi-tour, pas possible de continuer à avancer.

Par ailleurs, j'en ai marre qu'on minimise ma souffrance, c'est un peu comme l'histoire du gars qui s'est fait larguer par sa copine, son pote lui dit : "Allez, 1 de perdue, 10 de retrouvées ! " . C'est vraiment du grand n'importe quoi ! En public, j'essaie de faire bonne figure, mais quand je suis seule je me laisse aller à craquer. Je sais pas comment j'ai pu en arriver là, tout s'est cassé la gueule comme un château de cartes, sans prévenir.

Je voulais juste que tout ça s'arrête. Je ne peux en parler à personne, trop peur de craquer en racontant. J'ai l'impression que la seule solution, c'est de mourir, pour en finir avec tout ça. C'est tellement facile pour les autres de minimiser nos souffrances, et nous de se sentir incompris, et de culpabiliser. J'veux pas qu'on me plaigne, juste qu'on me dise qu'on comprend ma souffrance, et pas qu'on la minimise. Chacun a ses peurs, ses angoisses, c'est déjà assez culpabilisant comme ça pour que les autres en rajoutent une couche.

jeudi 13 septembre 2012

VIE DE MERDE.

C'est la semaine des grosses claques dans la gueule.

Ma psy m'a dit qu'on allait faire une évaluation professionnelle en ESAT, apparemment c'est une structure où il faut avoir certaines capacités intellectuelles. Je comprend pas, y a un mois, on me parlait de milieu ordinaire et là on va vers le milieu protégé.

Et je me suis aperçue que j'avais pris du poids, ENCORE ! Je sais pas si c'est mon implant contraceptif mais je vais vite aller me le faire enlever. Du coup, je ne rentre dans plus aucune de mes fringues, et j'ai pas un rond, ça devient craignos, personne dans ma famille ne m'aide financièrement, enfin ah si mes parents séparés, dans les comptes-rendus des avocats, il parait qu'on s'occupe de moi ! Ah  bon ? Et comment je vous prie ?

Franchement, si j'savais comment réussir à me tuer, y a longtemps que ça serait fait.

mardi 11 septembre 2012

Tout ce que j'ai perdu.

Depuis que je suis malade, ma qualité de vie n'a cessé de se détériorer. J'étais à la fac de médecine, je faisais de la musique dans un orchestre d'harmonie, j'avais une vie sociale.

Aujourd'hui, je n'ai plus envie de rien, si en fait, d'aller me foutre en l'air en bagnole. Ma vie c'est de la merde et je n'ai que 21 ans. Avant les médocs, mes voix comblaient le vide, maintenant plus rien, nada, nichts.

Parfois j'ai vraiment envie d'en finir, j'arrive pas à avancer, et mes angoisses me pourrissent la vie.

mercredi 22 août 2012

Soirée douloureuse.

Mercredi, 23H. Grosse déprime. L'infirmière est venue pour la dernière fois aujourd'hui, la prochaine fois ce sera une nouvelle. Voyant les symptômes de rechute, elle a appelé le secrétariat pour que je vois le remplaçant de ma psychiatre (partie en vacances). Apparemment, il est overbooké, pas dit que j'ai un rendez-vous.
Ce soir je me sens particulièrement seule, enfin pas dans ma tête : J'ai la désagréable impression de ne pas être seule, mes pensées fusent, je ne peux plus les contrôler, comme si quelqu'un avait pris possession de mon esprit.
Aucune nouvelle de ma famille, j'ai arrêté de les appeler, c'est toujours moi qui le fait, pourquoi ce serait pas l'inverse pour une fois ? Ma mère est en vacances dans le Lubéron, elle m'avait dit qu'elle m'appellerait pour me dire comment ça se passe. On est mercredi, fin de semaine presque et toujours aucun appel. Quant à mon père, il est parti à la montagne le week-end où on devait se voir (bientôt 4 mois qu'on ne s'est pas vus).
Bon normalement je devrais avoir la réponse pour l'AAH et la RQTH vendredi, c'est mon AS qui va m'appeler, enfin je crois me souvenir. S'ils ne m'accordent pas l'AAH, je vais vraiment être dans la merde, et jusqu'au cou.

Ce soir, je pense à la mort, ça serait tellement plus facile que de continuer dans ces conditions là. Mais bon j'ai peu de chance de réussir, alors je continue ma route, je ne suis plus actrice de ma vie, mais spectatrice.

J'attend vendredi avec impatience, mais aussi avec anxiété.

lundi 20 août 2012

Changement de dosage, mauvaise idée !

À cause d'un taux de prolactine bien plus haut que la normale, ma psychiatre a changé mon dosage de Xeroquel : De 600 à 400mg. Soit pourquoi pas, mais une semaine et demi passe, et voilà que je recommence à me sentir bizarre. Les phobies d'impulsion réapparaissent, la déprime et la désagréable impression de ne pas être seule dans ma tête. Parfois, les pensées fusent, tel un feu d'artifice, je ne les contrôle pas.

J'ai bien peur d'avoir à changer de traitement, ça m'énerve, parce que le Xeroquel est le seul traitement qui soigne presque tous mes symptômes et qui présente peu d'effet secondaires. C'était un peu le neuroleptique de la dernière chance à vrai dire.

Et le pire dans tout ça, c'est que ma psy est en congés, je ne la revoie que le 11 septembre. Heureusement, je vois mon infirmière mercredi, j'espère qu'elle me donnera son accord pour remonter la dose, parce que ça va pas le faire.

vendredi 3 août 2012

Sentiments contradictoires.

Bizarrement, certaines choses pour lesquelles je me forçais sont soudain devenues simples à faire. J'ai repris l'habitude de prendre une bonne douche par jour, j'ai plus de dynamisme et d'entrain à faire les choses, telles que le ménage, la cuisine ...

Pourtant en ce moment je suis déprimée : Il y a tout juste trois ans, j'ai rencontré une personne exceptionnelle, merveilleuse. S'en est suivi une relation assez chaotique, mais je n'avais que faire je l'aimais. L'aimant passionnément, j'ai tout fait pour le protéger des autres, et au final ça s'est retourné contre moi. Le jour où il a coupé les ponts, j'ai tenté de mettre fin à mes jours, plusieurs fois avant d'être hospitalisée sous contrainte.

Aujourd'hui le souvenir reste encore bien présent, je n'arrive pas à avancer, je vis dans mon passé, si je pouvais je me tuerai pour ne plus souffrir de son absence, tellement ça fait mal.

En clinique, on m'a parlé de dépendance affective, c'était bien ça oui, pour moi c'était une drogue, et comme pour une drogue il a fallu vaincre la dépendance.


Ce soir j'ai quelques pensées suicidaires, mais à quoi bon recommencer ?

Tout est fini, et c'est entièrement ma faute.





mercredi 18 juillet 2012

Rechute.

L'angoisse accumulée des semaines passées m'a fait rechuter : phobies d'impulsion, déréalisation, angoisses, impression d'avoir la vision soudain plus nette et plus claire ... Ma psy m'a demandé si j'avais fumé du cannabis, la réponse est toujours non.
J'ai arrêté d'écrire sur Atoute, certains posts pessimistes et angoissants m'en ont dissuadés. J'ai besoin de prendre une pause à ce niveau là.
Sur le plan insertion professionnelle, ça commence à avancer, j'ai vu mon AS, et elle m'a orienté vers la mission locale pour commencer. À voir.

mardi 26 juin 2012

Ça ne va vraiment pas bien en ce moment.

J'ai carrément pas le moral, je dors beaucoup trop, je mange moins, je n'arrive plus à me bouger. Tout le temps envie de pleurer, cette nuit je me suis réveillée super angoissée et avec du mal à respirer. J'ai eu très peur, je ne savais pas ce qui m'arrivait.

J'en peux plus de tout ça, j'ai l'impression de ne plus arriver à avancer ... Heureusement demain je vois mon infirmière et ma psy vendredi. À quoi bon ?

mercredi 13 juin 2012

Sentiment de tristesse.

Ce soir je me sens triste, j'ai l'impression d'avoir raté ma vie. J'avais toutes les cartes en main pour réussir, mais j'ai échoué.
Depuis mes 14 ans je voulais faire médecine, j'ai eu contre toute attente mon bac S du premier coup, alors qu'aucun prof n'y croyait. Mon père m'a payé une prépa super chère pour le concours de médecine. Et j'ai tout raté, tout. Au bout de 5 mois tout s'est cassé la gueule, 5 mois d'hosto, et puis rien.

Aujourd'hui je patauge, je ne sais pas ce que je veux faire, ou plutôt si, mais c'est impossible.

lundi 11 juin 2012

Je me mets au sport.

Avec un IMC de plus de 26, il est temps de faire quelque chose ! Entre la graisse et la cellulite je ne reconnais plus mon corps.

Au programme, abdos, haltères, fessiers ... J'espère que je vais m'y tenir, au début je risque d'avoir des courbatures mais bon c'est comme ça.

J'aimerai bien avoir un vélo elliptique, mais j'ai pas les moyens pour le moment, quand au footing c'est même pas la peine, je fais de l'asthme à l'effort.

Now, let's go !

jeudi 7 juin 2012

La politique du "ça va" alors que ça ne va pas du tout.

On a tous caché la vérité pour ne pas inquiéter nos proches. Personnellement j'ai du mal à dire que ça ne va pas, parce que parfois les souffrances sont tellement intenses que les mots ne suffisent pas à les décrire. C'est dans ces cas là qu'on choisit de passer à l'acte. Il y a quelques jours j'ai eu recours à la scarification, ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé. Comme d'habitude, j'ai préféré passer à l'acte avant de parler.  C'est souvent ce qu'on me reproche : ne pas avoir appelé au secours avant de faire une bêtise. Lors de la scarification, ce que je cherche c'est juste soulager la douleur psychique, en la remplaçant par la douleur physique. Ça peut paraître barbare, ça l'est d'ailleurs. C'est un geste assez violent que de s'infliger cela, mais c'est la seule manière que j'ai trouvé pour faire comprendre l'intensité de ma souffrance morale. Et les cicatrices sur mes avants bras sont là pour en témoigner, je crois malheureusement que je les garderai à vie.

Je voulais appeler ma psychiatre pour lui dire qu'en ce moment ce n'est vraiment pas la joie, et pour lui dire ce que je me suis fait. Mais j'ai peur qu'elle ne veuille me faire hospitaliser. J'en ai marre de me battre contre ces gens qui n'en valent pas la peine, marre de ne pas savoir quelle sera mon humeur demain, si je serai à nouveau en crise, ou si au contraire je serai euphorique, comme droguée. Je sais qu'il y a pire que moi, mais en ce moment, j'ai l'impression que tout le monde est contre moi, à croire qu'ils se sont donnés le mot.

Bref, pour en revenir au sujet, je dis rarement que je vais mal, et en général quand je le fais, c'est que je suis au bord du passage à l'acte, et ce n'est plus à prouver, je ne fais pas partie de ces gens qui menacent de faire une connerie. Je fais la connerie et après on en parle, jamais le contraire.


lundi 4 juin 2012

TS.

Ce soir je repense à mes TS, et je me rends compte que j'ai fait souffrir ma famille, mais surtout ma mère. Je me rappelle de sa tête lorsque les pompiers sont arrivés lors de ma première TS. Je m'étais jurée de ne jamais recommencer. Pourtant 5 jours plus tard, j'ai récidivé. Le pire est pour ma troisième : j'étais en permission, et en rentrant elle m'a trouvé inconsciente et n'a pas réussi à me réveiller. Elle a appelé les pompiers. Quand je me suis réveillée, j'étais contenue, et j'avais les poignets tout rouges tellement ils avaient serré les liens.

Je lui en ai vraiment fait voir de toutes les couleurs. Quand elle me laissait seule, elle n'était jamais tranquille, obligée de cacher mes médicaments pour que je ne fasse pas de bêtises.

Je m'en veux de lui avoir fait subir tout ça, j'aimerai lui dire que je regrette, mais je ne sais pas comment m'y prendre.

On se sent bien seul quand on délire.

Je n'ai jamais fait de BDA, mais j'ai souvent déliré. Je me suis rendue compte d'une chose : Lors de mes délires, personne ne croyait ce que je disais, et cela renforçait l'idée que tout le monde était contre moi. On se sent vraiment seul dans ces moments là, ça me mettait hors de moi qu'on ne me croyait pas. Une fois j'ai pointé un rasoir vers l'artère carotide en menaçant de me la trancher si on ne me prenait pas un peu plus au sérieux. J'étais vraiment mal cette fois là.

L'angoisse est très présente lors des délires aussi, une fois j'ai cru qu'on m'avait volé mon corps (je ne le reconnaissait plus) pour y cacher quelque chose de malsain. Ça m'a complètement paralysé, je n'ai pas osé en parler à quelqu'un, sauf à ma psy quand je l'ai vu. Vraiment un mauvais souvenir.

dimanche 3 juin 2012

Historique de moi, Neuroleptics/Tristana_ 22 ans.

La maladie a commencé l'année de mes 17 ans. Dépression, bipolarité, les psys hésitaient. J'étais sous AD et thymorégulateur. C'est l'année de mes 19 ans, alors que j'étais étudiante en médecine, que tout basculé. À la suite de plusieurs tentatives de suicide, je suis hospitalisée plus de 5 mois. Là encore les médecins hésitent : dépression ? Trouble de la personnalité Borderline ? À la suite de mon hospit', je tente de reprendre les études, mais sans grand succès.

Ce n'est qu'il y a un an que la roue tourne. Je commence à devenir méfiante vis à vis de mon entourage, je crois qu'on complote contre moi, qu'on essaie de me nuire. Par la suite je déménage dans une nouvelle ville où je ne connais personne, et là ça empire. J'entends des voix, je crois que les voisins me veulent du mal. C 'est là qu'on commence à me parler de psychose, de schizophrénie. S'en suivent plusieurs traitements, une hospitalisation qui durera moins de 24H et dont je sortirai en signant une décharge.

Aujourd'hui, j'ai enfin le traitement qui me convient, je ne travaille toujours pas, et j'ai dit adieu aux études. Je vis isolée, enfermée chez moi, parfois sans sortir de plusieurs jours et en restant en pyjama.
Je vais bientôt intégrer l'hôpital de jour, indispensable selon les psys pour me sortir de l'isolement dans lequel je me cloître.

J'ai vraiment de la chance d'avoir du personnel soignant compétent, compréhensif et qui m'aide à avancer. Avec mon entourage c'est pas facile, entre ceux qui me prennent pour une feignante et ceux qui dédramatisent la maladie en me disant que je serai mieux sans traitement, c'est dur de s'y retrouver. Maintenant je fais confiance à ma psy, à mon infirmier, ce sont les mieux placés pour m'aider.